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L’endettement est monté en flèche simultanément dans la plupart des pays européens. Grandes dépenses suivies d’un plan de rigueur drastique: la France assiste à l’explosion de sa dette publique à plus de 1500 milliards d’euros au premier semestre 2010. L’Etat a inévitablement pris le relais de la dépense privée qui faisait défaut. D’où vient la dette publique, qui atteint près de 83% du PIB? Selon l’INSEE, sa progression provient essentiellement de l’endettement de l’Etat et de la sécurité sociale. Les administrations publiques, quant à elles, ont par contre diminué leur dette.

Selon Jacques Attali, «la France est le pays de l’UE dont les dépenses publiques sont les plus élevées. Une grande majorité des impôts sur le revenu sont dilapidés uniquement par les intérêts de la dette». Plus la dette augmente, plus ses charges prennent l’ascenseur, engloutissant le budget. Ces intérêts pèsent sur le déficit qui représente actuellement 7,5% du PIB français. En comparaison, le déficit allemand à 3,5% du PIB se rapproche du seuil des 3% fixé par le Pacte de solidarité européen.

Des scénarios sur l’avenir de l’Hexagone ont été envisagés. La Commission européenne prévoit que la dette publique française passerait de 86% du PIB en 2010 à 122,4% en 2020 si les finances publiques n’étaient pas révisées d’ici là. Le pouvoir d’achat serait alors mis à rude épreuve. Quant au cabinet PricewaterhouseCoopers, il a publié en début d’année une étude qui esquisse les tendances des puissances mondiales à horizon 2030. La France passerait du 5e au 9e rang, supplantée entre autres par le Mexique.

La cure idéale pour le redressement de la France? Le désendettement de l’Etat par un excédent budgétaire. Ce qui tiendrait du miracle: «La situation est inquiétante, déclare Eric Jondeau. Les gouvernements français qui se sont succédé ces dernières décennies ont toujours été dans l’incapacité de dégager des excédents.» Surtout si l’on considère que la dernière fois, c’était au milieu des années 1970. Nicolas Baverez renchérit: «A moyen terme, si elle ne réforme pas en profondeur son modèle économique et social, la France finira dans la situation de la Grèce, mise sous tutelle par le FMI et l’Union européenne.» Une prévision valable également pour l’Espagne, l’Italie ou encore le Portugal.

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